Miko Cupida habite parmi nous depuis près de cent ans. Il déteste le Québec, mais il ne trouverait sa place nulle part ailleurs. C’est la seule place qu’il n’exècre pas la langue ni les sacres. Un démon québécois qui n’arrête pas de sacrer, on peut dire que ça manque de crédibilité ! Comme à son habitude, Miko se lève tôt. Il habite un trois pièces très basique et aussi très négligé. Les murs sont défraîchis et ont des couleurs ternes et les traîneries de Miko prennent toute la place. Des assiettes sales, des vêtements éparpillés partout...Il n'est pas le démon de la propreté pour rien. Miko sort de sa chambre et se dirige [[ vers la salle de bain ]] [[à la cuisine ]]. Miko Cupida va faire ses affaires avec la toilette ! Il sort de la douche, s'habille, puis sort à l'extérieur à toute allure. Il est près de 4 heure du matin et il n'y a pas un chat dans les rues de Montréal. Se sentant seul et libéré, Miko soupire et savoure l'absence des mortels qu'il arbore. Après deux heures de course intensive, il rentre chez lui, se lave et puis va [[à la cuisine ]]. Il prépare du bacon, des saucisses et des toasts qu'il a tôt fait de dévorer. Puis, Miko prend son arc à flèches rouges et s'en retourne [[ dehors ]] pour ne revenir qu'aux petites heures du matin. Comme j’suis un lève-tôt, me voilà à errer à Montréal en ce mercredi matin. J’déteste les gens. Ces criss de mortels imbéciles et quétaines. Pis qu’est-ce que j’aperçois au coin de la rue ? Deux amoureux dégueulasses s’embrassant comme si leurs vies en dépendaient. Ça me donne envie de vomir. C’est définitif : j’ai pas faim. S’ils ne sacrent pas leurs culs de ma face au plus sacran, j’les tus pis j’les découpe en rondelles ! Une seconde… Deux secondes… [[ Ils m'obéissent ]] [[ J'les tus ]] Les deux dégueulasses se lâchent à mon deux...comme s'ils avaient entendu mon décompte. Tant mieux pour les p'tits culs de mortels ignares. Je poursuis ma route sans plus me soucier d'eux. [[ Criss que j'suis écoeuré ]] ! Bon, j’en ai assez vu ! Je fais apparaître mon grand arc à flèches rouge comme le sang, je les vise et je tire. Hurlements, débandade et mon rire. Qu’ils sont pathétiques ces mortels. À place d’aider leurs semblables, ils prennent des criss de photos avec leurs cells. Ok une p’tite vieille a ben voulu appelé l’ambulance. Mais elle, elle compte pas : c’est une épave ! Dix minutes plus tard… Un policier arrive et questionne l’épave. – Avez-vous vu la personne qui a tiré, madame ? Évidemment qu’elle m’a pas vu tirer,espèce de cave, j’suis invisible pour vous tous ! Je poursuis ma route sans plus me soucier d'eux. [[ Criss que j'suis écoeuré ]] ! J’suis un démon crissement écœuré qui cherche quelque chose à faire de sa vie d’immortel de marde ! J’ai décalissé des enfers parce qu’on se foutait de ma gueule ! Depuis l’invention de cet ostie de Cupidon, j’suis pu pris au sérieux comme démon. Tout ça parce que j’ai un arc rouge, pis que mon nom ressemble à Cupid. J’habite Montréal. Ma seule distraction : tuer les gens qui m’énervent : ces tabarnak de lovers. Je quitte la rue Jean-talon. [[ Des osties de coeurs ]] Oh criss ! Des cœurs partout ! Des osties cœurs dans mon bar favori ! ENFANT DE CHIENNE ! Demain, c’est la Saint-Valentin ! TABARNAKKKK ! Toute la journée, j’devrai endurer un calvaire. Si au moins la Saint-Valentin célébrait le cul aussi ! Si oui, j’serais adepte de cette cochonnerie. Luxure, sexe et belle fille = moi. Mais non ! Pu de belles démones à croquer à cause de mon criss de nom. Soit elles se foutent de ma gueule, soit elles sont dégoutées de mon nom. J'les comprends, mais c'est pas ma criss de faute si j'm'appelle Cupida. Alias Cupidon de l'enfer, comment elles m'appellent. SI J’RETROUVE UN JOUR LA PERSONNE QUI A INVENTÉ CE P’TIT CRISS DE CUPIDON, J’LE TUE ! [[ La voisine ]] Pis là une gamine sortie de nulle part vient m'aborder. Elle doit avoir environ 16 ans, les cheveux longs noirs, petite et opulente. Pas grosse, pas maigre, juste assez quoi ! Bref, elle est assez appétissante mais j'suis pas d'humeur à baiser. Elle me dévisage. En la dénudant du regard plus que de l'examiner, j'ai l'impression de l'avoir déjà vue. Mais y'a tellement de chicks que j'croise. Alors, c'est dûr. Check ben, mon Miko : cette salope va bientôt te demander ton numéro de cell. — Miko Cupida, démon en exil ? Je m’adresse bien au bon Miko ? Hein ? J'avoue que c'est la dernière chose que je m'attendais à entendre. Elle m'a pas l'air démone pantoute et c'est pas inscrit dans ma face qui j'suis ! Comment elle peut le savoir ? — Qu’est-ce que tu viens foutre icitte, gamine ? Si tu sais qui j’suis, viens pas me chercher. Tu devrais savoir de quoi j’suis capable ! T’as trois secondes pour disparaître ! UN !…DEUX ! — Mais attend, le cave ! Si t’aimes pas la Saint-Valentin, fais en sorte qu’elle disparaisse ! — T’ES QUI TOÉ ! [[Je l'écoute]] [[ J'la tue ]] — ARGHHHH ! T’as gagné ! Mais si tu t’es joué de moi, t’es dans marde ! C’est qui ton ex ? — Il s'appelle Damien Valleyfield. J'sors de mon bar, je piste son ex. Il se trouve à deux rues de moi. J'les parcoure en moins de deux minutes. Pis me voilà en face de ce mortel. J'le tire en plein coeur. Il crie, s'écroule, puis se la ferme pour l'éternité. J'vois d'autres mortels crier,j'en ris. Pis j'retourne auprès de ma supposée médium. — Ton ex est mort. Abolie la Saint-Valentin ou c'est toi qui va être abolie de la surface de la terre au plus sacran ! Elle sourit. Pis quelques secondes plus tard, les osties de coeurs disparaissent de ma vue et à leur place apparaît une belle démone que j'n'avais pas vu depuis longtemps. — Voilà, Miko ! Tu es libre. Adieu et bonne baise ! La gamine s'en va, pis j'l'ignore. J'suis trop fixé sur Anyscia. Grande blonde avec un corps à faire bandé un asexué. Elle s'avance vers moi en ondulant des hanches. — Qu'est-ce que tu viens faire ici auprès de ces mortels, Miko. Ta place est avec nous ! — T'as raison. J'venais tuer des québécois, j'avais rien à faire ! J'ai des comptes à régler anyway. J'vais tuer ces mangeurs de marde qui se sont foutus de moi. Miko est de retour mes esti pis ça va barder. [[ Le retour aux enfers ]] — Va te pendre, gamine, pis décrisse ! — Comme tu veux, mon Miko ! Pis elle s'en va. Bon débarras. Pff ! Comme si cette gamine pouvait faire ça ! Est-ce que j'ai une poignée dans l'dos ? J'vole un verre de vodka pur, pis j'le cale. J'suis condamné à rester icitte pour toujours ciboire ! Le démon d'à côté, c'est moé, mes tarlas ! Argh! — Je suis ta voisine dans face. Je t'ai vu avec ton arc et tout. Pis je sais qui tu es. Je l'ai vu. Pis vu que ton ex me l'a confirmé, je n'ai pas eu d'autre choix que de le croire. — Tu te fous de moi, gamine ! Comment tu pourrais connaître mon ex salope-de-service ? — Réfléchis, Miko. Tu n'as pas un cerveau pour rien ! — J'ai pas envie et j'ai pas de temps à perdre ! Réponds now ! — Ben avec une planche ouija, idiot ! Hello, c'est trop évident ! Je fronce les sourcils, pis la dévisage. Je souris. J'apprécie bien son cran. Mais j'arrête de sourire. Ça me dit pas ce qu'elle me veut. — Pis qu'est-ce tu veux que ça me fasse que t'ait parlé à mon ex ? — Ben rien. Je répondais à ta question. Suis le fil un peu ! — Pis qu'est-ce que tu m'veux, gamine ! — Yasmine ! — J'en ai rien à calisser de ton nom, la pute ! Tu m'dis ce que tu m'veux ou tu décampes ! — Tue mon ex, pis j’abolis la Saint-Valentin comme si elle n'avait jamais existée. Marché conclu ? Cette gamine se fout de ma gueule ! Comment pourrait-elle abolir la Saint-Valentin ? — Je répète ma question : T’ES QUI TOÉ ! Aucun mortel est censé me voir ! Elle soupire. — Je t'ai déjà dit qui je suis ! — Qu'est-ce t'es d'abord criss ! — Médium de génération en génération. Je vois des choses que personne d’autre ne voit. Je peux aussi modifier le passé et faire en sorte que cette fête n’ait jamais existée. Pouvoir que t’as pas. Alors, démon, ta réponse ? [[ Va te pendre ]] [[ Marché conclu ]] Et puis fuck ! J'perdrai pas mon temps à m'venger sur des imbéciles qui se souviendront de rien ! J'vais avoir une baise. Une bonne baise après ben des mois ! J'me la ferme. Une baise c'est pas fait pour parler. Fin Cette gamine me soule avec ses histoires. Elle va pas à l'essentiel, alors j'y vais pour elle. Je saute sur elle. La gamine crie, mais j'suis plus rapide qu'elle. J'la garoche violemment au sol, je l'écrase de ton mon poids et je l'étripe. Je l'étripe jusqu'à ce que je sente plus sa respiration. Satisfait, je me lève, pis j'vole une vodka du bar. Pis j'la cale sur le comptoir. Je soupire, pis j'me délecte de ma boisson. Enfin libéré d'elle. C'est pas trop tôt ! [[ fin ]] J'me lève, pis j'm'en vais dehors sans un regard en arrière. J'en peux plus de cette vie de merde. Le quotidien en solitaire va finir par me tuer.